Qui nous mène ? (Mes Aïeux)

C’est clair, le navire a perdu le cap
La marchandise humaine est entraînée dans la dérape
Les médias manipulent la masse
Pour maintenir le mur en place

Dans une soirée mondaine mondiale
Capitaines carnassiers qui jouent aux cartes notre capital
À tribord, un sommet de glace
A déchiré la carapace… rapaces !

Embarque dans mon canot d’écorce
Amis, remontons le courant
Il faut ramer de toutes nos forces
On arrêtera quand on aura 100 ans

C’est l’abandon qui nous mène
Mène en bas
C’est le courage qui nous mène
Mène en haut

Dans la cale on veut nous reléguer
On a lancé des s.o.s.
Ô… solidarité
Il y a un trou béant dedans la coque
De ce gros bateau monté en toc
Qui nous mène ?

Des larmes synthétiques dans le brouillard chimique
Pour qu’on reste apathiques à bord du Titanic
Si la loi du plus fort sévit
Suivez-moi, je pense donc je nuis… je nuis !

Embarque dans mon canot d’écorce
Amis, remontons le courant
Il faut ramer de toutes nos forces
On arrêtera quand on aura 100 ans

C’est l’abandon qui nous mène
Mène en bas
C’est le courage qui nous mène
Mène en haut

VOCABULAIRE

◊ un navire = grand bateau de fort tonnage, destiné aux transports sur mer
◊ perdre le cap = ne plus avoir de vraie direction
◊ être entraîné dans la dérape = commencer à changer de direction, à devenir instable; s’écarter d’une ligne de manière incontrôlée
◊ un mur = structure qui sépare, qui forme obstacle
◊ une soirée = réunion qui a lieu tard dans la journée
◊ carnassier = qui se nourrit de viande, de chaire crue
◊ à tribord = côté droit d’un navire (quand on regarde vers la proue, l’avant)
◊ un sommet = a) partie très haut, b) conférence internationale d’une grande importance
◊ de glace = a) fait avec de l’eau congelée b) d’une grande froideur
◊ une carapace = quelque chose qui protège; armure
◊ déchirer = mettre en morceaux; causer une vive douleur physique ou morale à
◊ rapace = oiseau carnivore très puissant; quelqu’un d’une avidité brutale, qui cherche à s’enrichir rapidement et brutalement, au détriment d’autrui
◊ un canot = un canoë; embarcation légère et portative
◊ d’écorce = fait de la partie extérieure d’un arbre
◊ ramer = a) manoeuvrer les rames, avancer à la rame, b) travailler dur
◊ une rame = longue barre de bois aplatie à une extrémité
◊ mener = diriger; faire aller quelqu’un avec soi; faire aller une chose en la contrôlant; transporter
◊ la cale = espace situé entre le pont et le fond d’un navire et où on met des marchandises
◊ reléguer = envoyer, maintenir quelqu’un dans un endroit écarté ou médiocre
◊ lancer des s.o.s. = envoyer un appel au secours
◊ un trou béant = un grand enfoncement de la surface; un grand vide ou manque
◊ dedans = dans
◊ la coque = membrure et revêtement extérieur d’un navire
◊ monté en toc = fabriqué en matière de mauvaise qualité, qui imite quelque chose, est sans valeur, faux, prétentieux
◊ des larmes (f.) = ce qui coule des yeux sous l’effet d’une douleur, d’une émotion
◊ le brouillard = diffusion de la lumière, qui fait que l’on ne voit pas clair
◊ apathique = sans énergie, sans activité, paresseux, résigné
◊ la loi du plus fort = quand celui qui a le plus de puissance et d’autorité décide de tout
◊ sévir = exercer la répression avec rigueur, agir avec violence
◊ je nuis = nuire = causer du tort; faire du tort, du mal à quelqu’un; constituer un danger
◊ embarquer = mettre dans une barque, dans un navire, dans un vaisseau

Paroles et musique Stéphane Archambault / Éric Desranleau, de Mes Aïeux

Du CD Tire-toi une bûche (2006)

Utilisé avec permission / Used with permission

Un grand merci à Mes Aïeux !

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RÉGION / REGION : CANADA – QUÉBEC

PAROLES / LYRICS

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DISCUSSION (EXERCICES PRÉPARÉS PAR MADELINE TURAN ET DAVID GRAHAM)

1. Identifiez toutes les expressions nautiques dans la chanson.

2. Que signifie le navire ? Comment a-t-il perdu son cap ?

3. Expliquez le jeu de mots : « carapace / rapaces ».

4. Qui a été abandonné ? Qui nous a abandonné ? Qu’est-ce qu’on a fait pour montrer son indifférence ?

5. Pourquoi est-ce qu’on est invité d’embarquer dans le canot ? Est-il important que ce soit un canot d’écorce ? Expliquez.

6. Il faut ramer jusqu’où ? …de quelle manière ?

7. Où sommes-nous emprisonnés dans le bateau ? Qu’est-ce que nous y faisons ? Quelle est la signification de l’appel pour la solidarité ?

8. Pourquoi est-ce qu’on le compare au Titanic ? En quoi est-il différent du Titanic ?

9. Qu’est-ce qui nous enlevera ? Qu’est-ce qui nous rabaissera ?

10. Cette chanson est basée sur une chanson traditionnelle dont la reprise est :

« C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut ! » (voir plus bas pour la version intégrale)

Expliquez la différence entre l’utilisation du mot « aviron » dans la chanson originale et le mot « abandon » dans cette version.

11. Quelle phrase fameuse est la source de l’expression « je pense donc je nuis » ? Pourquoi est-ce qu’on a choisi cette expression ? Qu’est-ce qui est suggéré par ce changement de mot ?

12. Pourquoi a-t-on choisi un thème nautique pour cette chanson ?

13. Quel est le thème de cette chanson ? L’auteur avait-il gain de cause ? Justifiez votre réponse.

Voir aussi : Civilisations.ca : Le canot d’écorce : http://www.civilization.ca/aborig/watercraft/wab01fra.html

LA CHANSON TRADITIONNELLE “C’EST L’AVIRON QUI NOUS MÈNE”

M’en revenant de la jolie Rochelle (bis)
J’ai rencontré trois jolies demoiselles.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

J’ai rencontré trois jolies demoiselles (bis)
J’ai point choisi, mai j’ai pris la plus belle.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

J’ai point choisi, mai j’ai pris la plus belle (bis)
J’l’y fis monter derrièr’ moi, sur ma selle.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

J’l’y fis monter derrièr’ moi, sur ma selle (bis)
J’y fis cent lieues sans parler avec elle.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

J’y fis cent lieues sans parler avec elle (bis)
Au bout d’cent lieues, ell’ me d’mandit à boire.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

Au bout d’cent lieues, ell’ me d’mandit à boire (bis)
Je l’ai menée auprès d’une fontaine.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

Je l’ai menée auprès d’une fontaine (bis)
Quand ell’ fut là, ell’ ne voulut point boire.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

Quand ell’ fut là, ell’ ne voulut point boire (bis)
Je l’ai menée au logis de son père.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

Je l’ai menée au logis de son père (bis)
Quand ell’ fut là, ell’ buvait à pleins verres.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

Quand ell’ fut là, ell’ buvait à pleins verres (bis)
À la Santé de son père et sa mère.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

À la Santé de son père et sa mère (bis)
À la Santé de ses soeurs et ses frères.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

À la Santé de ses soeurs et ses frères (bis)
À la Santé d’ celui que son coeur aime.

C’est l’aviron qui nous mène, qui nous mène
C’est l’aviron qui nous mène en haut !

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