Bruxelles (Marie Warnant)

Elle est banale ma ville à moi
Elle est banale mais je l’aime comme ça
En capitale, quand elle se Cambre devant moi
Ma Belle aux Bois

Bruxelles est belle quand Louise anime les goulots
Quand Édith chante boulevard Anspach, rue du Culot
Quand Charles traîne sur nos avenues nationales
Quand moi je peine aux petites heures matinales
Bruxelles s’réveille

Elle est banale ma ville à moi
Elle est banale mais je l’aime comme ça
En capitale, quand elle se Cambre devant moi
Ma Belle aux Bois

Elle est banale ma ville à moi
Elle est banale mais je l’aime, comme quoi
Faut pas chercher trop loin ce qu’on a
Elle est pas mal ma ville comme ça

Bruxelles est beau quand Molière prend St-Gilles de haut
À la Barrière de sa Campagne en huit clos
Quand les marquises voient le Châtelain
C’est le Grand Jacques qui prend le train,
Restent mes airs après le sien
Bruxelles s’réveille

En capitale, quand elle se Cambre devant moi
Ma Belle aux Bois
Elle est banale ma ville à moi
Elle est banale mais je l’aime comme quoi
Faut pas chercher trop loin ce qu’on a
Elle est pas mal ma ville comme ça

Bruxelles, Bruxelles, Bruxelles, Bruxelles

VOCABULAIRE

◊ Bruxelles = la capitale de la Belgique
◊ se cambrer = porter la poitrine en avant, de manière à ce que le dos ait une forme arquée; le Bois de la Cambre = un parc public situé à Bruxelles et un important ‘poumon vert’ pour ses habitants
◊ Belle au Bois = “La rue de la Belle-au-Bois-Dormant est une rue située à Molenbeek-Saint-Jean…” (Wikipedia) (angl. : Sleeping Beauty)
◊ quand Louise anime les goulots = le prestigieux quartier de l’Avenue Louise et les problèmes de circulation qui ont lieu dans son “goulet Louise” (autre nom pour l’Avenue Louise elle-même entre la Porte Louise et la Place Stéphanie)
◊ goulot (m.) = col d’une bouteille; “goulot d’étranglement” = variante de “goulet d’étranglement” = “une portion de route plus étroite…par rapport au reste du parcours” (Wikipedia)
◊ “quand Édith chante boulevard Anspach” = Édith Piaf et le lieu d’un célèbre music-hall bruxellois nommé l’Ancienne Belgique où elle chantait (et où Jo Lemaire a chanté Piaf plus récemment)
◊ quand Charles traîne = allusion à Arno (Arno Charles Ernest Hintjens), star de la chanson belge d’expression française (liens : biographieWikipediaamazon)
◊ peiner = se fatiguer
◊ banal = commun, courant, ordinaire; déjà vu ou connu; sans originalité
◊ comme quoi = ce qui prouve que (angl. : it just goes to show you)
◊ Molière = quartier bruxellois assez chic (dont le nom vient de celui du célèbre dramaturge français)
◊ St-Gilles = commune de la région de Bruxelles-Capitale dont la partie basse a été surdéveloppée (lien à une chanson de Claude Semal sur Saint-Gilles icilien à “Bruxelles et ses hauts lieux littéraires” ici)
◊ prendre de haut = traiter avec hauteur, en exagérant son propre mérite
◊ à la Barrière de sa Campagne = la Barrière et Ma Campagne, deux lieux-dits bruxellois de la commune de St-Gilles; voir ici pour quelques cartes postales
◊ le Châtelain = “luxueux Hôtel Boutique Cinq Etoiles, situé au centre ville” et “synonyme de luxe discret et d’hospitalité…
◊ le Grand Jacques = le chanteur Jacques Brel

Selon Marie Warnant, cette chanson est “un clin d’oeil musical” à sa ville pour faire passer le message “qu’il ne faut pas toujours chercher ailleurs ce qu’on peut avoir ici…” (La Tribune de Bruxelles, le 12 avril 2007, p. 9).

Paroles Marie Warnant, Musique Marie Warnant – V. Liben

Utilisé avec permission

Du CD De un à dix (2005)

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RÉGION / REGION : BELGIQUE – BRUXELLES

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